lundi 19 septembre 2011

Interview de Julien dit Moisouille le baroudeur


Bonjour Julien, avant tout je te remercie d’avoir bien voulu répondre à ces quelques questions car je sais maintenant que tu es une personne discrète et extrêmement passionnée.

_          Avant de commencer, peux tu nous en dire un peu plus sur ta personnalité ?

Tout d’abord bonjour à tous. Je suis Julien MOISAN, j’ai 29 ans, je vis dans l’Oise (60) près de Compiègne. J’ai démarré la pêche tout petit. Dès mes 3 ans,  j’ai traqué les perches arc-en-ciel, gardons et écrevisses sous les pontons avec du fil et un morceau de bois. Après ces aventures, je me suis mis à la pêche au coup. Puis est venue l’anglaise…la pêche anglaise bien sûr ! J et ensuite le feeder…sans oublier la traque des carnassiers.
Je me suis tourné vers la pêche de la carpe et ça fait déjà 12 ans de passion pour ce poisson exceptionnel.



_          Tu es une personne très passionnée, j’en ai même jamais vu autant atteinte par le virus, peux tu nous expliquer l’origine de cette passion dévorante ?

Je pense que ma passion pour la pêche me vient de mon père qui m’emmenait au bord de l’eau le week end, et puisque la forêt se trouvait à deux minutes à pied de mon domicile d’enfance, j’y ai passé beaucoup de temps, d’où mon besoin d’être en relation constante avec la nature.

Je me suis toujours senti mieux au bord de l’eau, en pleine nature, et lorsque je regarde le monde qui nous entoure aujourd’hui, je comprends pourquoi de plus en plus de monde se retrouve autour de nos étangs, rivières et lacs de France.


_          Tu as déjà pêché plus de 300 nuits par an, comment arrive tu à t’organiser au bord de l’eau ? tu dois avoir une logistique bien rodée non ?

En effet, j’ai passé de nombreuses années à plus de 300 nuits de pêche et lorsque l’on travaille du matin, d’après-midi et de nuit, c’est énormément d’organisation et de sacrifices.
J’ai eu la chance pendant des années, de pêcher avec différents binômes, ce qui facilite un peu les choses, car à deux c’est toujours mieux ! J
Pour la logistique, il faut savoir rester simple, efficace et polyvalent en adaptant sa pêche en fonction de ses horaires de travail car les contraintes sont nombreuses et variées, je te laisse imaginer... J’avais intérêt à connaître mes lieux de pêche car dans plus de 50% des cas, je m’installais de nuit.
Etant donné que j’ai du mal à rester en place, je pèche rarement plus de 2 à 3 jours sur les mêmes eaux. Je change donc souvent les stratégies, les montages, les appâts…bref, de perpétuels casse-têtes et remises en question, mais c’est ce que j’apprécie le plus.


_          Quelle a été l’une ta plus belle rencontre halieutique ? car tu as dû en croiser du monde ?

Ma plus belle rencontre halieutique !?!...Je dirais que j’ai rencontré énormément de monde au bord de l’eau et beaucoup de personnes vraiment très intéressantes tant humainement qu’au niveau de leur vision de la pêche. J’ai beaucoup d’amis Anglais, Hollandais, Belges et bien sûr Français dans le monde de la Carpe. Certains sont très populaires, d’autres moins, mais toutes ces personnes m’ont apporté un petit quelque chose. Aujourd’hui je retrouve un peu de tous mes amis dans ma façon d’aborder ma pêche. Je ne citerai personne, mais ils se reconnaîtront tous, et je les remercie encore pour ce partage.


_          Ton meilleur souvenir ?

J’ai un tas de meilleurs souvenirs !
J’ai eu la chance de pêcher pendant des années pour les Etangs de l’Abbaye, j’y ai passé du bon temps, je garde mémoire de pêches exceptionnelles que ce soit dans leur privé comme dans leurs étangs extérieurs, j’y ai fait de belles rencontres.
J’ai aussi dans la tête beaucoup de poissons difficiles dans des lieux à très faible population, une mémorable semaine sur Saint Cassien avec un max de résultat, mes premières carpes sur le Lac de la forêt d’Orient, quelques poissons vierges sortis tout droit de l’espace avec des poids à rendre fou !!!
Bref, j’ai l’impression que je garde un bon souvenir global de ma vie de pêcheur, que de bons moments… et j’ai le sentiment que ce n’est que le début ! De toute façon, « mieux vaut une mauvaise semaine de pêche, qu’une bonne semaine de boulot » !



_          Je sais que tu affectionnes particulièrement les gravières bien souvent remplies d’herbiers, as-tu une approche particulière pour ce genre de situation ? car tu arrives toujours à sortir ton épingle du jeu…

Oui en effet, j’apprécie tout particulièrement ce genre de lieu propice au secret, et surtout avec très peu de pêcheurs sur les berges.
Il est vrai qu’en général, plus il y a d’herbes, plus il y a de nourriture naturelle, les touches sont par conséquent plus rares. Et lorsque l’on en a une, il faut sortir le poisson de cette jungle et rien ne doit être laissé au hasard depuis l’achat du matériel, le choix des appâts, la confection des montages, les spots péchés, puis le délicat combat avec le poisson et jusqu’à la mise à l’épuisette.
Lorsque le bateau est autorisé, c’est le pied total !
J’ai deux grandes stratégies pour ce genre de pêche : soit l’accoutumance, avec de bons appâts équilibrés sur le plan nutritif, soit le piège fatal, celui que le poisson prend, sans forcément vouloir s’alimenter, par exemple les pop up, etc.
Depuis cette année, Solar m’apporte de quoi donner une autre dimension à mes pêches, avec notamment le fameux Weed Effect.
De nouvelles motivations m’envahissent…d’ailleurs je pars à la recherche d’une nouvelle épingle à tirer.



Je te remercie mon ami pour ce petit moment privilégié.





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