interview alexis carpe connection

Bonjour Alexis, afin de comprendre un peu mieux le phénomène que tu es, voici quelques questions à propos de toi.

-          Pour commencer, comment  as-tu découvert  cette passion, dans un milieu si urbain qu’est la ville de paris ?

Je dirais que tout à commencer à la campagne où j’ai fais mes premières armes. J’ai par la suite déménagé pour m’installer sur la capitale. J’avais 11 ans lors de mes débuts et mon raisonnement n’était pas plus compliqué que celui qui va suivre : si il y a un fleuve, il y a des poissons donc pourquoi ne pas pêcher ?! A noter que la plupart des parisiens ignorent le fait que la Seine est poissonneuse… L’idée de pêcher en ville, seul, à cet âge ne m’effrayais nullement et me stimulais plus qu’autres choses ! C’est donc comme cela que tout à commencer, de file en aiguille, j’ai rencontré quelques passionnés pour mon plus grand bonheur. L’envie de pêcher la carpe m’est réellement apparue comme une évidence vers l’age de 15 ans, j’ai appris pour ainsi dire cet art seul tout en gardant à l’esprit l’expérience accumulée grâce aux multiples types de pêche pratiqués auparavant dans ce même environnement ! J’ai par la suite rencontré des personnes formidables qui m’ont beaucoup apportées sur le plan relationnel mais pas uniquement !

-          Comment arrives tu à t’adapter à cette jungle pour te déplacer, toi qui n’as ni permis de conduire, ni copine pour te rendre service ;-) ?

La copine c’est à peu près réglé mais toujours pas de voiture. Je me suis rendu des années durant à la pêche à pieds, portant parfois jusqu’à 40 kg de matériels (certifié à la pesé) et ce  la plupart du temps sur deux kilomètres. Je me suis par la suite considérablement allégé, abandonnant tout superflus (bed, level, biwi etc…) et renouvelant ma bagagerie pour un rangement optimal. A mesure que les sessions passaient, je décidais de tester tout les types de transports imaginables : bus, métro, rer, train, roller ou encor vélo ! Le plus agréable était surement le vélo pour les longues et courtes distances mais au bout de trois vélos HS en un an, je me suis résolu à cette idée trop onéreuse, voir dangereuse vers Paris… Désormais, je pars fréquemment en session à l’aide de mes rollers, le terme de pêche sportive prend alors ici tout son sens !

-          Beaucoup de personnes pensent que la qualité de l’eau de la seine s’est améliorée, en  es tu convaincu ?

-          L’un des problèmes majeur de la pollution du Fleuve fut certainement l’absence de traitement des eaux usées. Ces dernières apportaient en forte quantités de la matière organique mais aussi et surtout de l’ammoniaque. Utilisée par de multiples organismes pour respirer, ils consumaient ainsi l’oxygène contenu dans l’eau, la rendant de fait impropre à la vie et au bon développement des poissons. Avant la fin du XIXe siècle et donc de la mise en place du tout à l’égout ainsi que des premiers dispositifs d’épuration des eaux dites usées, très peux d’espèces de poissons étaient représentées. On en compte aujourd’hui près de 33 selon certaines sources! La qualité de l’eau c’est incontestablement améliorée à mesure du temps et nul ne pourra dire le contraire. Bien que des pollutions tel que celle aux PCB persiste… La qualité de l’eau actuelle de la Seine suffit au bon maintient de la population piscicole mais trop d’irresponsable continue à jeter sans remord des détritus en tout genre…

-          Tu commences à avoir une bonne vision de la pêche urbaine, as-tu vu une évolution du comportement des poissons en fonction de la surpopulation de silure ?

Les captures de Silure sont en effet devenues monnaie courante. Sans trop vouloir m’étaler sur le sujet que j’aborderai certainement dans un futur article, j’ai pu remarquer que sur certains secteurs (riche en glane) carpes et silures semblaient faire bons ménages…étrange non ?! Nous touchions ainsi régulièrement avec une alternance étonnante entre touche  de carpe et de silure. Je pense que lorsqu’il s’agit de petit sujet cela favorise le phénomène de concurrence alimentaire dans l’autre cas je pense que la cohabitation serait plus hostile ! La ou la recrudescence de la population de silure me dérange le plus c’est incontestablement pour les amorçages ou je dois sans cesse trouver des parades…

-          Je sais que cette année est la « bonne » pour toi, avec la prise de quelques jolis poissons. As-tu une explication particulière ? As-tu change ton approche ? Tes appâts ?

En termes de temps de pêche et de résultats, cette année est en effet « la bonne ». Je vais donc tenter d’apporter quelques explications qui ne sont qu’hypothèses et constats… Je pense tout d’abord ne pas avoir pêché un grand nombre de poste et de secteur différents, à l’inverse des autres années.  Cela m’avait permis de beaucoup apprendre et d’évoluer dans ma pêche mais cela m’a surement trop éparpillé ! Ce fut un mal pour un bien puisque je me suis, durant cette année, concentré sur une micro poignée de postes que je connais sur le bout des cannes pour les avoir pratiquer durant longtemps auparavant. Aussi, j’attache maintenant une grande importance aux amorçages préalables allant jusqu’à leurs vouer un culte secret… Mes appâts ont eux aussi changé et je pêche désormais exclusivement avec la gamme d’appâts proposée par Solar. Seuls acteurs de ma réussite, je ne pense pas mais cela y a grandement contribué, j’en suis convaincu ! Petite anecdote, les fameuses top banana m’ont fait battre m’ont record à trois reprises en 5 pêches seulement et après deux ans d’attente, alors hasard ou efficacité ?! Trop tôt pour en jugé mais ces premiers résultats dépassent clairement mes espérances…

-          On entend beaucoup parler du potentiel de la seine en termes de gros poissons. Mais hormis quelques spécimens  capturés il y a longtemps (mais on ne sait pas tout j’en conviens) penses tu que le fleuve abrite des poissons hors norme ?

Nous sommes en effet à mille lieux de tout savoir même si des échos affriolant me parviennent régulièrement quant à la prise de poissons hors du commun ! M’ont avis sur la question est simple et je dirais sans hésitations aucune que la Seine à abriter et  abrite encore  des spécimens incroyables. La prise, cette année, de deux poissons de plus de 24kg sur une poignée de pêche ajouté aux spectacles de plusieurs fraies me conforte dans mon idée. J’ai eu la chance de voir durant ces fraies des poissons impressionnant dont je ne m’aventurerais pas à estimer le poids.  Enfin, certains échos qui me semblent fiable me font chaque jour baver un peu plus. Le potentiel de la Seine est connu et réputé depuis un moment déjà, je ne pense pas que cela ait changé, alors pourquoi pas un nouveau record à la hauteur de celui de monsieur Rouviere sous peu ?! Tout est possible, soyons patient…

-          Pour finir, on t’a surnommé le «  roumain » (j’en suis désolé si je suis à la base de tout ceci), peux tu nous expliquer pourquoi ?   J

Ah, place à une séquence plus détente ! J’ai commencé par être surnommer « le blondinet et ces valoches » par les habitants moqueur de nombreuses péniches d’habitations du faits que mes sacs de pêches étaient en faites de simple valises de voyages à roulette facilitant la charge à porter. Puis, j’ai rencontrer Jérôme,  scrutant chacun de mes faits et gestes et voyant que je dormais la plupart du temps à même le bitume devant des boites de nuits mais aussi à proximité de groupe de travelos brésilien (en sa compagnie, étrange lol) et autres drogués sans comptés quelques escapades musclée, il en est certainement arrivé à cette conclusion de «Roumain » qui est au final bien entré dans les mœurs. Certains passants me prennent parfois pour un mendiant en quête de charité, mon mode souvent « à l’arrache » et parfois un peu roots ajouté à mon voyage en Roumanie justifie certainement cette appellation amusante donner par ce bon vieux schtroumf farceur !